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Le samedi 28 janvier lors d’une pause pendant le chantier nous avons eu l’occasion de visiter la Zaouïa. Son concepteur Sidi Abdallah Ben Hsain est considéré comme un Saint. Il a choisi d’ériger la Zaouïa dans une période de déclin du village en s’opposant aux influences des dirigeants politique de l’époque pour protéger Tamesloht. C’est une ancienne construction composée de quatre riads, l’un était destiné au père de la famille, le second à son fils ainé, le troisième à l’accueil des invités, alors que le dernier était pour le fils rejeté de la famille. Ce lieu est partagé par de nombreux propriétaires, au fil du temps les héritiers se sont multipliés. Nous avons pu visiter le riad consacré aux invités qui est actuellement inoccupé.

Nous nous sommes réunis dans la cour intérieure qui dessert les quatre riads. Nous sommes entrés dans un premier hall donnant sur une cours, puis sur une pièce en chicane qui elle-même nous a amenés dans la seconde cour destinée aux chevaliers. Historiquement cette cour avait un accès direct avec le rez-de-chaussée du bâtiment voisin, lequel était consacré aux services : cuisine, armurerie, prison. En repassant par la première cour, et par une autre porte très ornementée nous avons abouti sur le patio verdoyant du premier étage. C’est un espace généreux dans lequel différents bassins rafraichissaient l’espace. Lors de notre visite, les plantes avaient remplacé l’eau. Des espaces de détente semi-intérieurs et extérieurs entourent ce patio. Un escalier nous mène à l’étage des femmes, grâce à un sas, puis une chicane nous mène au salon surplombant le patio, permetant d’observer sans être vue. Des tentures, tapisseries et tapis habillent les murs et les sols. De retour dans le sas nous prenons un escalier nous emmenant au sommet du riad. Une terrasse offre une vue panoramique sur le village, les oliviers et les montagnes. De retour dans le patio nous découvrons la pièce du Sultan. C’est ici que ce dernier recevait ses visiteurs assis sur son trône sous la coupole pyramidale. La particularité de cette toiture se retrouve aussi à l’extérieur grâce à des tuiles vertes réservées au saint.  

Durant la visite, l’un des propriétaires des lieux nous a autorisés à repartir avec une des briques de la Zaouïa. Plus tard nous avons pu la comparer avec celles dont sont faites les fondations du hammam traditionnel. Au premier coup d’œil nous constatons la différence de taille. Les briques du hammam sont deux fois plus petites que celles de la Zaouïa. De plus elles sont très légères, ce qui indique une qualité moindre. Avec un instrument en métal nous les frappons légèrement, le son qui sort des briques de la Zaouïa est clair et rapide, ce qui n’est pas le cas de celles de l’artisan potier qui nous a aidés sur le chantier. Les briques en terre pour la Zaouïa sont de bien meilleure qualité étant donné que le bâtiment s’élève sur plusieurs étages.
               

         

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